Blank dévoile ce vendredi 16 juin avoir levé 47 millions d'euros en equity auprès de nouveaux investisseurs, le Crédit Agricole SA et les caisses régionales du groupe, alors que le start-up studio La Fabrique by CA sort de son capital.

Lancée en 2020, la néobanque propose aux indépendants compte pro, moyens de paiement mais aussi plusieurs services de gestion allant de la création d'entreprise à l'automatisation des déclarations et paiements Urssaf ou encore l'édition de devis et factures. Sa stratégie : continuer de s'adresser uniquement aux indépendants. "La promesse est difficile à tenir, parce que c'est moins rémunérateur que les entreprises de dix, vingt, cinquante salariés, vers lesquelles on pourrait aller, note Simon Parisot, CEO et cofondateur. Mais le produit ne serait pas le même, parce que les entreprises n'ont pas les mêmes besoins que les indépendants. On préfère être bons sur une verticale plutôt que chercher à tout faire à la fois." Pour assumer ce positionnement, Blank dévoile en parallèle de son tour de table une nouvelle identité de marque. "Nos campagnes de communication ne parlent plus de compte, mais sont axées sur l'aide que nous apportons à nos clients pour créer leur entreprise et la gérer au quotidien", résume le CEO.

La jeune pousse, qui s'adresse à "presque toutes les formes juridiques et tous les domaines d'activités", propose trois forfaits, du plus simple au plus complet, à 6, 17 et 39 euros hors taxes par mois. Si Blank n'est pas encore rentable – parce qu'elle investit "encore beaucoup sur la prise de parts de marché" -, elle revendique plus de 20 000 comptes ouverts depuis son lancement, et une croissance (du nombre de comptes) de 600% en 2022.

L'Europe dans le viseur

"Maintenant que nous sommes soutenus par des actionnaires importants, nous avons les moyens de nous développer très largement", se réjouit Simon Parisot. A commencer par l'Italie, deuxième pays de l'Union européenne en proportion d'indépendants dans la population active, où la start-up a déjà ouvert un bureau, pour l'instant composé d'une seule personne. "Notre produit étant très lié à ce qu'il se passe dans chaque pays, en termes d'impôts ou de facturation par exemple, nous comptons d'abord l'adapter aux normes italiennes, avant de l'y lancer en fin d'année", confie le dirigeant, qui vise l'Europe une fois la péninsule conquise.

Les fonds levés permettront également à Blank d'investir dans son équipe produit. Employant aujourd'hui presque soixante personnes, la néobanque prévoit d'en embaucher une cinquantaine avant la fin de l'année.


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