Objets de plaisir et valeur refuge, les montres de collection voient souvent leur valeur augmenter au fil du temps. Ainsi, les cotes s’envolent littéralement quand on flirte avec certaines mécaniques d’exception : Patek Philippe Calatrava, Jaeger-LeCoultre Reverso ou encore Rolex Submariner. La valorisation de ces biens dépend intimement de la qualité de l’expertise au moment de la vente ou de l’achat. Mais sur un marché attractif, les fausses expertises se multiplient. Le certificat d’authentification digitalisé dynamique apparait dès lors comme un moyen efficace de sécuriser et de certifier ce processus. Il restitue dans le détail la vie d’un objet de collection et grave à jamais dans la blockchain, tous ses éléments de valorisation. 

Tout est dans le détail

Détenir un certificat d’authentification papier ne suffit pas à définir la valeur d’une montre vintage. Quand vous vous portez acquéreur d’un tel objet, le diable se niche souvent dans les détails. La moindre modification ayant une incidence sur la valeur de l’objet, vous devez recueillir au préalable un maximum d’informations et de garanties. Le mouvement et le cadran sont-ils d’origine ? Certaines pièces sont-elles mouchetées ou patinées ? Une aiguille a-t-elle été remplacée ? Et le bracelet, est-il conforme ? La montre a-t-elle appartenu à quelqu’un de célèbre ou fait-elle partie d’une série limitée ? Il convient d’être exigeant, pointilleux et surtout prudent, car depuis que le marché de l’horlogerie de luxe d’occasion a explosé et que les belles mécaniques sont devenues une valeur refuge, on voit se multiplier les contrefaçons. Nombre de charlatans n’hésitent pas à faire circuler de fausses informations sur les prétendues raretés qu’ils proposent.

Les experts en première ligne

Pour authentifier mais surtout connaître la valeur exacte d’une montre vintage, on peut bien sûr se référer aux catalogues de ventes aux enchères et ouvrages spécialisés de grandes marques ou d’experts reconnus. Le plus sûr néanmoins est encore de s’appuyer sur une analyse physique réalisée par un professionnel renommé, qui engage à la fois son nom et sa réputation pour produire un certificat. Car, pour estimer correctement la valeur d’une montre de collection, il faut l’ouvrir : les interventions ou les réparations sur le mécanisme n’étant pas visibles à l’œil nu. L’expert, par l’étendue de son expérience et de ses connaissances, s’inscrit dans une longue tradition horlogère. Son métier est aujourd’hui soutenu par la révolution digitale. Certains experts ont désormais compris tout le bénéfice qu’ils pouvaient retirer de la technologie pour organiser, stocker et sécuriser leurs expertises. Le certificat d’authentification digitalisé, au-delà de récupérer les informations du certificat d’origine, va permettre d’intégrer toutes les données liées à la valorisation de l’objet et les figer dans la blockchain.  

Un certificat dynamique qui évolue avec la montre

Le certificat d’authentification digitalisé garantit la conformité des principaux composants de la montre, mais aussi leur état. Il prend en compte l’histoire de l’objet, son apparition éventuelle dans un livre ou un catalogue, ainsi que d’autres facteurs extérieurs comme la présence ou l’absence d’accessoires spécifiques. Mieux encore, ces certificats nouvelle génération sont totalement dynamiques et peuvent ainsi être enrichis au fil du temps. Chaque expert pourra dès lors ajouter en ligne les événements survenus et les modifications apportées à cette mécanique de précision, tout en joignant de nouvelles photos. Entretien ou remplacement d’une pièce, tout ce qui constitue la vie d’un objet de collection est gravé à jamais dans la blockchain. Toute nouvelle expertise bénéficiera ainsi de la précédente : un vrai gain de temps pour les professionnels.

Une nouvelle norme plébiscitée par le marché

Outre qu’il soit impossible à dupliquer, infalsifiable et ultra-sécurisé, le certificat d’authentification digitalisé préserve l’anonymat du propriétaire de la montre, puisqu’il ne comporte aucune information nominative. Néanmoins, celui-ci demeure le seul à pouvoir y accéder depuis son espace personnel en ligne : un privilège qui lui échappe dès lors qu’il vend l’objet, transmettant du même coup son certificat au nouvel acquéreur. Si un voleur tente de revendre la montre, il sera dans l’incapacité de prouver qu’il en est bien le propriétaire. Par ailleurs, les certificats mentionnant que le bien a été dérobé deviennent aussitôt consultables, ce qui empêche toute transaction sur le marché officiel. Alors que les collectionneurs exigent désormais des garanties que seule la technologie est capable d’offrir, il y a fort à parier que les certificats digitalisés dans la blockchain deviendront sous peu la norme dans le secteur de l’horlogerie d’occasion. Les experts du secteur, quant à eux, réfléchissent aujourd’hui à prolonger le phénomène en créant un label pour séparer le bon grain de l’ivraie, réorganiser et standardiser le marché. 


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