La start-up française Omi, qui édite un logiciel de modélisation et de rendus photos et vidéos en 3D pour les annonceurs, annonce une levée de fonds de 6 millions d'euros auprès de Dawn Capital, Founders Future, son investisseur historique, et de nombreux business angels de renom tels que Daniel Marhely (cofondateur de Deezer), Laurent Ritter (fondateur de Voodoo) et Jon Oringer (fondateur et CEO de Shutterstock) pour n'en citer que trois. Ces montants viennent conforter Omi, société créée en 2020, dans son développement technologique et commercial et dans son internationalisation, prévue dès 2023 d'abord en Europe du Sud et au Royaume-Uni.

Le projet de la jeune pousse est de taille : s'imposer comme l'outil incontournable des équipes marketing d'annonceurs de secteurs clés (food, cosmétique, boissons, etc.) pour la création de contenus et des visuels en 3D réalistes, qualitatifs et surtout adaptés à toutes les plateformes sociales, aux NFT et au métaverse. Une sorte de Canva de la 3D pour les annonceurs de produits de petite taille. Un marché qui ne serait pas encore vraiment couvert par les solutions existantes à en croire ses fondateurs.   

"Un contenu de marque (packshot produit, story vidéo, visuels, etc. ndlr.) est aujourd'hui périmé au bout de deux heures. Or, c'est le seul paramètre sur lequel les marques peuvent encore jouer pour émerger sur les plateformes, partout sur le web et demain sur le métaverse. Nous sommes partis du constat qu'il n'existait pas de solution clé en main leur permettant de produire beaucoup en autonomie et rapidement, avec un rendu réaliste et ultra qualitatif", explique au JDN Hugo Borensztein, cofondateur d'Omi, un ancien de Facebook, d'Havas et de Vivendi qui a décidé d'allier son expérience et son réseau à l'expertise de son frère Paul Borensztein, ingénieur développeur auparavant chez Payfit et Zenly, l'application française de géolocalisation qui cartonnait auprès des adolescents, acquise par Snap Inc. en 2017.

"Nous avons l'ambition de servir le million d'entreprises éligibles à notre solution d'ici cinq ans"

Si Omi tient sa promesse, finies les semaines interminables de shooting, les coûts élevés de production et de post-production, les va-et-vient de validation. La plateforme, une web app disponible par abonnement dont les prix varient de 200 à 700 euros par mois, n'exige pas d'équipement adapté pour le traitement d'images lourdes ni de compétences techniques en modélisation 3D. Celle-ci est assurée par Omi sous un délai moyen de deux jours à compter de la réception des photos ou des produits. Ensuite, au marketeur de modéliser sa scénarisation à sa guise (ciel bleu ? fond naturel ? table en bois ?) sur la base de plusieurs millions d'options de template disponibles et sécurisés pour éviter les bugs. Une fois son choix réalisé – et qu'il pourra tester autant qu'il voudra – il lui faudra une minute pour obtenir un rendu photo et cinq pour une vidéo, assure Hugo Borensztein.

"Nous avons l'ambition de servir le million d'entreprises éligibles à notre solution d'ici cinq ans", précise l'entrepreneur. Un développement assuré par une v2 à venir plus robuste et rapide et par la perspective de l'application des rendus en réalité augmentée grâce à l'intégration d'Omi à Snapchat, Instagram et Shopify prévues encore pour cette année. Une ambition crédible vu le parcours des deux frères, le beau monde qui les entoure dans cette levée et le nombre de clients en deux années d'activité – 200, parmi lesquels Nestlé, Méta, Manucurist et Feed.


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