Avec ce troisième confinement, nos commerçants de proximité s’inquiètent, légitimement. De quels outils disposent-ils pour se remettre de la crise et songer à une reprise de leur activité ?

La digitalisation va jouer un rôle majeur dans la relance

Les confinements à répétition ont durement touché les commerces, essentiels et non essentiels. Ils ont aussi été le déclencheur d’un bouleversement des habitudes de consommation, pour les particuliers et les professionnels. 

Un exemple marquant du côté des particuliers : la digitalisation du comportement des automobilistes dans le cadre de leur entretien auto. 24% des Franciliens prennent rendez-vous en ligne. C’est deux fois plus que la moyenne. Identifiée en Ile-de-France, cette tendance devrait se généraliser sur l’ensemble de la métropole. 

Un constat que l’on note aussi chez les professionnels. Selon une étude menée par l’ACSEL (la principale association multi-sectorielle de l’économie numérique en France), la moitié des commerçants voient le digital comme une opportunité, voire un « passage obligé » pour faire face à la crise. 

Des automobilistes plus connectés et des professionnels demandeurs de solutions : la digitalisation a un vrai rôle à jouer dans la relance de notre secteur. Mais si le changement des mentalités est un premier pas, elle ne suffit pas. Complexité du sujet, manque de compétences en interne ou de moyens financiers… pour aborder la digitalisation de nos commerces dans les meilleures conditions, les commerçants ont besoin d’être accompagnés. Alors, quelles solutions s’offrent à eux aujourd’hui ? 

Donnons les moyens à nos entreprises : étendons le chèque numérique ! 

Le chèque numérique de 500€ est une des principales initiatives publiques visant à aider nos commerces de proximité à prendre le virage du digital. Établi dans le cadre du plan France Relance, il prévoit de couvrir une partie des dépenses de numérisation supportées par les entreprises. Le problème ? Il est uniquement destiné à certaines TPE, fermées au public durant le second confinement. Sur le fond, l’initiative est bonne, mais clairement insuffisante ! Pourquoi n’autoriser l’accès au chèque numérique qu’aux entreprises fermées lors du confinement de novembre 2020 ?

Le chèque numérique doit être étendu à davantage d’entreprises, fermées ou non, dont les garages. Tous les commerces ont été impactés par la crise et le numérique – essentiel à la relance – doit être accessible à tous. Un accompagnement qui leur permettra d’investir dans le numérique ou d’accéder à des formations adaptées pour prendre le virage du digital.

La digitalisation va participer à la relance de l’économie, c’est certain. En cela, il est contre-productif d’écarter les commerces restés ouverts qui sont autant, voire plus dans le besoin. Ces dernières ont connu des pertes de CA, peu de clientèle mais des charges bien réelles. En intervenant auprès de ces entreprises, dont les garages, l’Etat a un vrai coup à jouer pour relancer l’économie et aider les commerçants à se relever de la crise. 

Bien sûr, les subventions ne font pas tout. Mais, le chèque numérique représente une vraie opportunité pour l’Etat de soutenir les commerçants qui souffrent de la crise, en les faisant progresser et se tourner vers l’avenir. En attendant, les acteurs de la FrenchTech démultiplient initiatives et synergies avec les commerces dits "traditionnels". Agiles et innovantes, les startups se mobilisent pour apporter des solutions concrètes et accompagner les commerçants dans l’urgence de leur digitalisation.


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