Si les années 1920 ont été surnommées "les années folles", alors les années 2020 seront celles des "années folles" des données non-structurées. Leur taux de croissance est sans pareil puisque selon Gartner, celui-ci s’élève actuellement à 30% par an, avec un volume qui aura quadruplé d’ici 2026. Les données non structurées présentent des défis qui vont au-delà de leur expansion. Par exemple, leur taille très variables et leur stockage sous forme de fichiers ou d’objets engendre un besoin pour des performances de stockages très importantes.  Une nouvelle catégorie de solutions a donc vu le jour en réponse à ces problématiques : il s’agit du stockage rapide et unifié en mode fichier et objet.

Quid du "et" dans stockage de fichiers et objets rapide ?

L’ajout du stockage objet rapide représente une avancée majeure. Au cours des dernières décennies, les entreprises ont majoritairement eu recours au stockage de fichiers. La montée en puissance des capacités et des performances sur les serveurs en réseau (NAS) scale-out a favorisé la prise en charge des données non structurées.

Ce n’est pas pour autant que les systèmes objet ne sont pas plébiscités ; au contraire, Internet et l’essor du cloud ont fortement contribué à leur popularité, puisque les deux concernent les mêmes types de contenus. Une différence notable permet néanmoins de les différencier : les premiers sont basés sur des systèmes de répertoire hiérarchiques alors que les seconds s’appuient sur une structure dite horizontale, avec des objets affectés à un identificateur propre. Autrefois considéré comme moins performant et mis à l’écart, le stockage objet est aujourd’hui très prisé par les clients ayant besoin de compulser un nombre conséquent de données non structurées aussi bien au format objet que fichier. C’est en réponse à ce besoin que des solutions ultraperformantes combinant un accès à la fois aux fichiers et aux objets ont fait leur apparition.

Quels sont les avantages d’un tel stockage ?

Les données non structurées sont en mesure de se situer dans une multitude d’emplacements, sous diverses formes, et ce tout au long de leur cycle de vie. Ces emplacements diffèrent grandement des anciennes bases de données qui intégraient des systèmes ERP, où les données étaient générées et conservées en interne. Il est désormais possible pour les solutions de stockage rapide et unifié en mode fichier et objet de gérer des formats de fichiers NFS (systèmes de fichiers en réseau) et SMB (blocs de messages serveur) qui sont conformes à la norme POSIX. Ces formats sont également adaptés à la façon dont sont codées une grande part d’applications professionnelles existantes.

Prendre en charge des données structurées avec un format d’accès (en mode objet) déterminé par leur nativité dans le cloud (Amazon S3, par exemple) leur est également possible. Le cloud hybride est aussi en mesure d’héberger ce type de stockage : les données non structurées sont susceptibles de migrer entre des emplacements sur site et dans le cloud.

Comment répondre aux besoins et attentes des entreprises à l’aide du stockage ?

Quelles sont les raisons qui poussent les clients à se tourner vers une solution de stockage rapide et unifié en mode fichier et objet ? La première est la suivante : pour ses capacités, car les ensembles de données non structurées peuvent être très volumineux, parfois de l’ordre de plusieurs pétaoctets. Par exemple, les sauvegardes d’une entreprise peuvent comprendre des quantités de fichiers image ou des agrégats de fichiers divers. Deuxièmement, la possibilité d’accéder à un stockage en mode fichier et objet soutenant les principaux protocoles (NFS et SMB pour les fichiers, S3 pour les objets) constitue une autre bonne raison d’adopter ce type de stockage.

Dernièrement, un accès rapide, un haut débit ainsi qu’une faible latence sont des critères auxquels la solution doit répondre ; c’est même un prérequis sur un stockage prenant en charge l’IA ou l’apprentissage automatique, comme c’est le cas dans le domaine de l’imagerie médicale. Cela implique de faire le choix d’un stockage 100% flash, qui permet un accès rapide basé sur des semi-conducteurs, couplé à un profil de coûts proche de celui d’un disque mécanique pour des performances de lecture séquentielles.

Toutefois, une faible latence d’accès doit être associée à un débit élevé. En effet, dans le cas d’une restauration de sauvegardes suite à une attaque de ransomware, il est nécessaire que le stockage des données non structurées puisse avoir accès en simultané à une immense quantité de fichiers ou d’objets. Celle-ci se mesure en To par heure et doit s’approcher des 300 To/heure pour correspondre au débit recherché par les entreprises.

A l’heure où de plus en plus d’entreprises s’engagent dans les années folles du stockage de données, elles font face à un besoin croissant en matière de solutions de stockage rapide et unifié en mode fichier et objet, qui ont été élaborées pour prendre en charge un nombre important de données non structurées. Adopter ces solutions leur garantira des performances de très haute qualité, notamment lorsqu’il s’agira de dominer les applications de traitement de vidéos et images, d’analyse et enfin, de protection des données.


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