Le délai de livraison est devenu un élément clé dans le processus d’achat des consommateurs en ligne. Alors que l’on se satisfaisait d’une promesse à 24 ou 48 heures il y a encore quelques années, c’est le « tout, tout de suite » qui semble aujourd’hui prévaloir. Et la tendance s’est encore accélérée avec les confinements successifs liés à la crise sanitaire : nombre d’entre nous exigent désormais d’être livrés dans la journée, voire dans l’heure. Pour soutenir une telle course contre la montre, rien ne serait possible sans l’Échange de Données Informatisé ou EDI, ce fameux format standard, jugé indispensable par les professionnels de la logistique et de la supply chain.

Une course effrénée contre la montre

C’est une véritable folie : en l’espace de quelques mois, les « dark stores » et les enseignes de « quick commerce » du type Gorillas, Cajoo ou Dija se sont multipliés à Paris avant de s’attaquer aux grandes villes de France.  Dans cette course effrénée à la « premiumisation », initiée en son temps par Amazon et son programme Prime, les nouveaux venus s’ingénient à nous livrer à domicile parfois en moins de quinze minutes. Mais pour pouvoir honorer leur promesse de nous épargner toute attente, encore leur faut-il à chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement gagner, une à une, de précieuses secondes. Dès lors, une solution s’impose à eux : utiliser l’EDI, le nec plus ultra de la transaction dématérialisée, sans interactions humaines.

Perdre zéro seconde grâce à l’EDI

Dans les transactions EDI, les informations sont transférées directement d'une application informatique à une autre ; des normes très strictes définissant l'emplacement et l'ordre des informations dans chaque document. Grâce à une série de paramétrages et de fonctionnalités automatisées, la communication de données s'effectue presque instantanément – au lieu de prendre des heures, des jours, voire des semaines, comme c'était le cas auparavant -. On peut ainsi traiter des flux de commandes phénoménaux qui, transitant depuis les plates-formes de e-commerce, vont alimenter les différents acteurs de la chaîne logistique. Objectif : perdre zéro seconde pour transmettre les consignes de préparation et de transport, mais aussi pour renseigner les applications qui permettent aux consommateurs de suivre en temps réel l’état de leurs commandes. Dans la chaîne du « tout, tout de suite », la moindre seconde gagnée accroît au final la satisfaction du client.

Agilité et réactivité

Par son agilité, l’EDI optimise l’envoi et la réception de tous types de marchandises, mais aussi la qualité de la relation client en elle-même, en minimisant notamment les risques d’erreurs et en améliorant la traçabilité des produits.  Cet échange, sécurisé, rapide et fluide s’intègre avec tous les systèmes internes de gestion des clients, depuis les fournisseurs jusqu’aux multiples acteurs impliqués dans les processus de production, de commercialisation et d’administration. Pour traiter de gros volumes d’informations, selon des process récurrents, on n’a rien inventé de mieux. C’est de surcroît un formidable outil d’anticipation qui permet de stocker à point nommé, d’organiser en amont la réception des marchandises ou la préparation des commandes. Une réactivité sans faille qui permet seule d’instaurer le « tout, tout de suite » de manière durable.

Déléguer toujours plus à la machine

Jusqu’où tout cela va-t-il nous mener ? À force de vouloir réduire toujours plus les délais de livraison, on en vient à présent à automatiser le processus de commande. Le consommateur, une fois qu’il a donné son accord, reçoit sans rien faire les produits du quotidien qui ne présentent à ses yeux aucune valeur ajoutée : lessive, produits d’entretien, alimentation pour son animal, cartouches d’encre… Une fois encore, c’est Amazon qui a initié le phénomène. Depuis 2018 en France, la marketplace se propose de vous envoyer directement les produits qui vous font défaut. Mieux, via certains appareils connectés (imprimantes, distributeurs de nourriture pour animaux, machines à laver, réfrigérateurs…), c'est désormais la machine qui se charge automatiquement de passer une commande lorsqu'elle estime en avoir besoin. Et ici encore, le soutien de l’EDI se révèle indispensable, car il est seul capable de gérer la masse de données produite par la multiplication des objets connectés. 


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