Bilan après un an de crise sanitaire et deux confinements

Fin 2020, et contrairement aux années précédentes, les prix se stabilisent dans la plupart des villes françaises. On assiste même à une légère baisse dans des villes habituées à une hausse fulgurante ces 5 dernières années. C’est le cas à Paris, qui enregistre une baisse de -1,1% selon Meilleursagents. A contrario, certaines villes comme Nantes, Lille ou encore Marseille affichent fin 2020, une hausse des prix avec respectivement +1,3%, +0,6% et +1,4% sur les 3 derniers mois selon Meilleursagents.

Globalement, sur le territoire, les prix ne se sont pas effondrés et sont plutôt restés stables. Pourquoi ? Car le marché de l’immobilier est soutenu par deux piliers : des conditions d’accès au crédit toujours favorables et une demande en logements qui reste forte même si on constate un rééquilibrage entre l’offre et la demande.

En effet, l’indice de tension immobilière, qui permet de comprendre l’impact sur le marché immobilier dans les 6 prochains mois grâce au rapport entre le nombre d’acheteurs et le nombre de biens à vendre, est en baisse. Par exemple, avant le premier confinement, il était de 30% à Paris, une des villes les plus tendues, ce qui signifie que le nombre d’acheteurs était supérieur de 30% au nombre de biens à vendre. Après le 1er confinement, il est tombé à 12% et fin novembre, il est de 6%. Cet indicateur doit être néanmoins relativisé compte tenu de l’effet de stock des biens accumulés pendant les 2 confinements et remis sur le marché en fin d’année.

Est-ce le bon moment pour mettre en vente son bien ?

La reprise des visites début décembre et la mise sur le marché des biens mis en pause ont entraîné un sursaut d’activité. On constate par exemple +26% de biens mis en vente chez Hosman. Les acheteurs toujours sur le marché ne renoncent pas à leur projet. La récente hausse du taux d'endettement de 33 à 35% ainsi que le rallongement du délai d’emprunt à 27 ans sont de très bonnes nouvelles pour les ménages.

Oui, c’est encore le bon moment pour mettre en vente son bien, d’autant plus que le début de l’année reste un moment propice pour la vente immobilière. Même si l’incertitude plane sur l’année 2021, pour l’instant, il n’y a aucune preuve d’un effondrement des prix. Il faut donc rester cohérent avec son projet de vente, sans se forcer à vendre plus tôt par crainte d’une chute du prix de l’immobilier. Par ailleurs, les projections pour l’année 2021 réalisées par les notaires laissent envisager la poursuite de la hausse des prix, cette fois-ci plus prononcée en province qu’en Ile-de-France : +6,8% en Province et + 4,6% en Ile-de-France.

Les enjeux pour le marché en 2021

La pierre a prouvé sa résistance face à la crise sanitaire en 2020. En 2021, elle devrait continuer sur sa lancée, notamment grâce aux conditions de crédits qui se sont assouplies en cette fin d’année et à un déséquilibre structurel entre la demande et l’offre depuis des années sur le marché. On aura toujours besoin de logements.

En 2021, le marché devra accélérer et diffuser la transformation digitale amorcée par les néo-agences immobilières en offrant à maximum de services à distance comme la signature du mandat, les visites virtuelles, la remise d’offres en ligne ou encore la signature des actes notariés.


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