Le ciel s'assombrit pour Lydia. Depuis quelques mois, les critiques contre la fintech française pleuvent sur Twitter. Les clients reprochent à la start-up de bloquer leur compte. Dernier chapitre en date : une centaine d'entre eux agacés par cette pratique (101 exactement) ont rejoint un recours collectif contre la société. Déjà à la manœuvre dans la class action contre OVH, c'est le cabinet Ziegler & Associés qui porte cette action.

Des comptes qui ne se débloquent pas ?

Spécialisée à l'origine dans les transferts d'argent instantanés entre particuliers, la licorne parisienne est désormais présente sur le marché des comptes courants, de l'épargne, des cartes de débit, du trading ou encore des cagnottes en ligne. En décembre 2021, elle annonçait avoir bouclé un tour de table de 103 millions de dollars portant à 200 millions le total des fonds levés depuis sa création en 2013.

"Nous intervenons à partir de montants de 100 à 150 euros jusqu'à plusieurs milliers d'euros"

Lydia bloque les comptes de ses clients avec des montant allant jusqu'à 100 000 euros. Elle indique mener une enquête sur la provenance des fonds échangés suite à des soupçons de blanchiment ou de financement du terrorisme. "La société affirme qu'il est possible de récupérer son argent en envoyant des justificatifs et un RIB par mail. Mais nos clients ayant fait la démarche ont reçu en retour un message d'adresse invalide ou pas réponse du tout", indique un porte-parole du cabinet Ziegler & Associés au JDN.

6 millions d'utilisateurs en Europe

"Nous intervenons à partir de montants de 100 à 150 euros jusqu'à plusieurs milliers d'euros", précise Maître Alexandre  Dakos, avocat chez Ziegler et Associés sur BFM Business. Une lettre de mise en demeure sera envoyée par le cabinet à la plateforme d'ici fin mars le temps de constituer le dossier.

Contactée par nos confrères de BFM Business, Lydia se défend. "Lors de la réception des justificatifs, si nous n'avons pas tous les éléments pour lever le doute sur des soupçons de financement de terrorisme ou de blanchiment d'argent, nous transmettons le dossier aux autorités compétentes. Tant que nous n'avons pas de réponse, et les délais peuvent être de plusieurs semaines, nous ne pouvons pas débloquer la situation", précise-t-elle.

Et la plateforme d'ajouter : "Nous serons bien entendu ravis de nous entretenir avec les clients concernés pour discuter de la situation." Lydia compte 6 millions d'utilisateurs en Europe.


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