Le but est de contre-carrer les pratiques commerciales anticoncurrentielles, afin d’obtenir un environnement plus équitable pour les différents acteurs économiques de l’écosystème digital et ainsi de renforcer la liberté de choix de l’internaute….Avec le Digital Services Act, l’Union Européenne tend à vouloir obtenir une navigation pour l’internaute beaucoup plus sereine et un meilleur encadrement des activités des Gafam ou plutôt devrais-je parler de Gamam.

En tant que père de famille et citoyen européen, je ne peux qu’être en accord avec le principe qui est « ce qui est illégal hors ligne doit également être illégal en ligne ».

En effet, les contenus illicites et de désinformations pullulent sur les principaux réseaux sociaux et je ne peux nier mon inquiétude face à l’influence qu’ils peuvent avoir sur notre société et nos démocraties.

Si je regarde ces textes maintenant par le prisme d’acteur du numérique, il est certain que les DMA et DSA résonnent en moi, car bien que je ne remette pas en cause la pertinence et l’efficacité de ces grandes plateformes, il est important que nous puissions jouer avec les mêmes règles du jeu. Les plateformes numériques et médias européens font preuve de transparence et investissent énormément afin de répondre aux attentes du législateur.

Il est ainsi évident que les géants du numérique doivent également se plier à ce devoir de transparence et au respect des lois des pays dans lesquels ils génèrent un chiffre d’affaires considérable et ont accès aux données personnelles de millions d’utilisateurs.

Enfin, en tant qu’acteur du marché de l’adtech et de la martech je ne peux être que ravi que le DSA s’attaque au « dark pattern ». Toute démarche visant à proposer une navigation sur internet plus respectueuse de l’utilisateur est nécessaire. Tous ces popup qui s’ouvrent en plein écran et impossible à fermer, les vidéos lancées automatiquement avec le son « on » par défaut, avec un volume de son déraisonnable, ou encore ces messages intempestifs, qui apparaissent lors la lecture d’un article sans que l’internaute puisse refermer ce message, … tous ces contenus néfastes pour l’utilisateur font un mal considérable aux acteurs publicitaires de l’openweb que ce soit les médias ou leurs partenaires.

A l’avenir, il est donc intéressant de voir la manière dont l’Union Européenne va agir pour faire respecter ces textes. En effet, une fois ces derniers adoptés, la question sera de savoir de quels leviers disposera le législateur pour assurer la mise en application du DSA auprès de sociétés domiciliées en dehors de l’Union Européenne ?


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